Au Cameroun, la femme est de plus en plus reconnue pour son dynamisme aussi bien dans la sph?re social qu?conomique. Au fil du temps, les pr?jug?s et les st?r?otypes la concernant diminuent et lon peut ainsi la retrouver dans presque tous les champs de bataille. De plus, avec le contexte de pauvret? ambiant, elles sont oblig?es dapporter leur contribution aux charges des m?nages. Aussi, sactivent-elles dans plusieurs secteurs dactivit?s, commerce, industrie, services, agriculture, ?levage, etc., en mettant sur pied des activit?s G?n?ratrices de Revenus (AGR). Celles-ci sont g?n?ralement d?velopp?es dans de fa?on informelle. Plus de la moiti? des actifs occup?s dans le secteur informel sont des femmes, soit 51,4%.
Mais dans cet univers, la femme fait face ? de s?rieuses difficult?s qui sont autant li?es autant au non respect des r?glementations en vigueur quaux d?faillances de lenvironnement des affaires au Cameroun. Les femmes sont tr?s souvent ignorantes de leurs droits et devoirs et ne sacquittent pas r?guli?rement de leurs obligations l?gales. Les AGR sont de ce fait, sujettes aussi bien aux sanctions appliqu?es par lEtat (d?guerpissements, scell?s, confiscations de marchandises) quaux arnaques, abus et violations de toutes sortes.? Cest au regard de cette situation, que AWT a initi? une action de promotion du droit administratif et commercial avec lappui de lUnion Europ?enne ? travers son Programme dAcc?s ? la Justice, dans lobjectif de contribuer ? la s?curisation des AGR des femmes.
Dans cette perspective, un accent particulier a ?t? mis sur le renforcement de capacit?s des femmes, comme une arme essentielle pour la d?fense de leurs droits et le d?veloppement de leurs affaires.
Aussi, a t- elle organis? dans le cadre du projet, 02 types de formations?: Lune sur limpr?gnation aux proc?dures du DAC, et lautre sur lauto?valuation de la mise en Suvre de ces r?glementations par les femmes et le renforcement de leurs capacit?s en mati?re de leadership.
Le premier sest d?roul? dans les villes de Bafoussam et de Yaound?. A loccasion, plusieurs th?mes ont ?t? abord?s?: lenregistrement/d?claration de lactivit?, les obligations administratives et comptables, les opportunit?s ? explorer pour accroitre les AGR, etc. Il a surtout ?t? question de de monter les risques li?s ? lill?galit? aux b?n?ficiaires et les avantages d?coulant du respect des r?glementations. Les femmes ont pu comprendre quelles peuvent b?n?ficier de cr?dit, dune protection sociale et m?me dun accompagnement de la part de lEtat ? travers leurs diff?rentes communes.
Quant ? la deuxi?me formation, elle a port? sur les acquis et exp?riences de la mise en Suvre du projet et, les regroupements en tant que cadre privil?gi? du d?veloppement des AGR et du leadership f?minin. Il a ?t? ?galement question de la formalisation de lactivit? commerciale, notamment les contraintes administratives. Aussi, les participantes ont pos? plusieurs questions pratiques concernant des situations r?currentes de leur quotidien?: la propri?t? fonci?re, lespace commercial et le bail, les obligations fiscales, les voies de recours en cas de pose et bris de scell?s, d?guerpissement de marchandises, etc. Les r?ponses apport?es par les experts ont ?t? dune grande satisfaction pour les femmes, qui ont ainsi pu trouver des solutions aux difficult?s quelles rencontrent r?guli?rement.
Ainsi, ces ateliers ont ?t? dune importance cruciale pour les b?n?ficiaires du projet, qui ont acquis les ?l?ments essentiels du droit administratif et du droit commercial? n?cessaires ? la s?curisation de leurs AGR. Ces rencontres ont ?t? ?galement des cadres d?changes o? les femmes ont pu avoir des informations concernant les opportunit?s de croissance pour leurs affaires. Aussi, peut-on esp?rer que cette prise de conscience et ce renforcement de capacit?s portent des fruits, afin que lon puisse assister ? une v?ritable r?volution des femmes du secteur informel au Cameroun.